top of page


Plastifier l'identité

 

Réduire notre identité à un morceau de plastique où est inscrite une série de chiffres revient à abolir la notion d’individualité, de subjectivité qui nous est propre. Nous sommes suivis, contrôler n’importe où, n’importe quand. Nous sommes jugés sur notre apparence qui est la seule prise en compte. Nous sommes tous soumis à cette plastification qui se traduit par un geste d’abord chaud, pour que le plastique soit malléable, puis se fige en créant un carcan hermétique autour de ce papier qui nous représente. Les identités sont plastifiées, mises sous vide comme des produits de consommation alimentaire. Mon projet s’accompagne d’un travail sur le vêtement puisque cette matière couvre tota-lement la surface du corps, il agit comme une seconde peau. 

La chirurgie esthétique, le maquillage, sont des pratiques de réparation qui tendent à l’effacement d’une blessure. la société moderne repose sur l’apparence et sa malléabilité dans la mesure où corps humain se rempli de plastique, et en même temps que le corps architectural. Tous les moyens sont bons pour conser-ver son corps, pour qu’il apparaisse « comme neuf ». L’homme occidental veut toujours construire plus, plus haut, plus cher. Il ne se contente pas de ce qu’il possède déjà. La société de consommation engendre des comportements autodestructeurs dûs à sa production perpétuelle de consommables. Ces derniers sont jetés dans des poubelles, puis entasser dans des décharges ou centre de tri etc., de la même manière les corps sont entreposés dans des décharges humaines, les cimetières. L’homme traite ce qui l’entoure comme il traite son propre corps finalement

bottom of page