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Once

Une jeune femme sort du tram. Son trajet semble être routinier mais lorsqu’elle pénètre dans la forêt, quelqu’un la suit. Dans les contes, le bois sert souvent de frontière entre réel et merveilleux. Il s’agit d’une étendue fantastique, un déclencheur de rencontre. Le motif de la jeune fille vulnérable, perdue dans une forêt est une référence au conte oral Le Petit Chaperon rouge (repris par Perrault et les frères Grimm).

Ici, le campus prend des airs de labyrinthe. Dans certains plans, nous pouvons observer le personnage se diriger vers la profondeur de champ, réduisant considérablement sa taille dans l’espace littéral, à la manière d’Alice lorsqu’elle mange les gâteaux dans le livre de Carroll. La multiplicité des plans retranscrit la quantité de murs et d’issues possibles dans un labyrinthe. L’alternance des points de vue permet de créer un effet de désorientation.

Once, signifiant « une fois », est une référence aux contes, qui commencent généralement par « once upon a time... » (il était une fois...). « Once » suggère également un parcours unique, par extension, le parcours de la vie ; on ne meurt qu’une fois. La mise en boucle de la vidéo joue sur ce paradoxe entre réalité et fiction. Nous pourrions comparer la vidéo à un disque rayé de jeu vidéo : il est impossible de passer au niveau supérieur, le joueur est condamné à rester éternellement dans ce monde. La figure de l’Ouroboros est réifiée à travers le tram : il serpente toute la journée, en faisant le même chemin, la même boucle indéfiniment.

Projet réalisé en parallèle avec Pénélope Pillas. Pénélope a réalisé une planche de jeu en bois en forme de labyrinthe. Les personnages font également référence au conte du Petit Chaperon rouge.

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